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La Bienveillance

La bienveillance ou « gentilezza » en Italien est synonyme de bonté, indulgence et gentillesse. C’est la motivation à respecter autrui et agir pour son bien. Pour Catherine Gueguen, Il s’agit de « porter sur autrui un regard aimant, compréhensif sans jugement en souhaitant qu’il se sente bien, et en y veillant ».

Veiller au bien et vouloir le bien de l’autre, c’est avoir une attitude positive et aimante, valorisante, épanouissante envers elle. En bref, de la considération, du respect, cela a l’air facile comme cela, mais pour certaines personnes il semble que cela ne soit pas si simple; Peut-être n’en ont-elles pas assez reçu étant enfant ? Peut-être ont-elles vécu avec un(e) conjoint(e) très peu bienveillant(e). Elles vont donc manquer de bienveillance, reproduisant ce qu’on leur a infligé lorsqu’elles étaient enfants : beaucoup de reproches, de remontrances, de critiques, d’ironie et de moqueries, pouvant aller jusqu’au rabaissement conscient ou inconscient de l’autre. Des propos blessants et humiliants tellement habituels pour elles qu’elles ne se rendent même pas compte du mal qu’elles font aux autres personnes qui reçoivent ce type de commentaire ou d’injonction. Bref il semblerait que la répétition soit plus facile que la création.

Une plus grande attention à l’autre, aux mots utilisés, autrement dit une meilleure conscientisation ou pleine conscience permet de choisir ses mots et de ménager la susceptibilité de l’autre ainsi que sa sensibilité. Les mots sont le reflet des maux…Beaucoup de projection… Ces personnes sont tellement peu habituées à en recevoir qu’elles sont incapables d’en donner.

Les critiques constructives sont bienveillantes, mais quand elles sont gratuites et parfois infondées, elles s’avèrent inutiles. Elles frustrent et contrarient profondément. Elles peuvent aussi raviver de mauvais souvenirs. Comme le dit la philosophie bouddhiste : « Si vous ne pouvez pas aider, ne pas nuire ». Un meilleur self-control évite les frictions et les dégradations des relations. Il y a dans le jugement quelque chose de partial et de subjectif. Sans appel, il peut paraître injuste et injustifié. Pourquoi tant de haine et de négativité ?

Le perfectionnisme les égare et les rend parfois insupportables au quotidien pour leur entourage qui les subit, souvent sans rien dire. Toujours dans la correction de l’autre. Mais la vie est imparfaite tout comme nous. Acceptons-le et acceptons-nous, ainsi nous n’en souffrirons plus.

Le non-jugement est bienveillant.